Une journée au fil de l’eau

Une journée au fil de l’eau

Hors murs

Une journée au fil de l’eau

La sortie d’automne des écoles s’est déroulée dans le site protégé du Bois de Finges. Des élèves de 8H ont pédalé de Loèche à Sierre, à la découverte de plusieurs facettes de l’eau : laves torrentielles, hydroélectricité et biodiversité.

En ce vendredi radieux de septembre, les 24 élèves d’une classe de 8H de Lens débarquent à la gare de Loèche, casque à vélo sous le bras et pique-nique sur le dos. Ils se préparent à vivre l’aventure « Objectif eau », organisée par le Parc naturel régional Pfyn-Finges.

Première halte sur le cône de l’Illgraben, l’une des zones de laves torrentielles les plus actives d’Europe. Ici, les torrents de boue et de cailloux dévalent la pente du Corwetsch 7 à 8 fois par année. « On assiste à l’érosion d’une montagne en direct. C’est le Grand Canyon de la Suisse », souligne Céline Schenk, l’animatrice du Parc, qui montre les appareils d’alerte et les murs construits pour freiner les eaux déchaînées. Mais quelles conditions faut-il pour que ce phénomène se déclenche ? Pour le savoir, les enfants sont invités à construire leur propre lave torrentielle.

À l’aide d’un toboggan et de matériaux récoltés sur place (cailloux, terre, branches, etc.), ils reproduisent la pente et le terrain. Vient alors le moment crucial de l’arrosage… « Incroyable, notre montage était solide et stable, tout est parti ! Je n’avais pas idée de la puissance de l’eau. », s’exclame Damien. « Jamais vu ça ! En plus, la vitesse d’une lave peut aller jusqu’à 50 km/h ! », renchérit Gabriel. En touchant la terre inondée, les enfants réalisent qu’elle a la consistance du savon. « C’est un mélange de gypse, de dolomite et de quartite, qui se transforme en pâte très glissante avec l’eau », précise Céline Schenk.

Les écoliers remontent en selle pour une nouvelle découverte : le captage d’un bras du Rhône pour la production d’électricité. L’occasion d’expérimenter une autre énergie renouvelable : la fabrication d’un milk-shake à la force du mollet, par un vélo relié à un transformateur. La balade se poursuit autour des étangs de l’Ermitage et de sa vie sauvage, et se termine par un jeu de rôle sur les enjeux de l’eau. Une journée bien remplie, qui aura également sensibilisé les jeunes esprits au développement durable de leur région.

Légende photo : Sur le cône de l’Illgraben, les enfants ont reproduit des laves torrentielles miniatures. © Geneviève Hagmann

Une forêt aux multiples visages

Depuis plusieurs années, la sortie d’automne est axée sur la découverte de la région. Après le glacier, les bisses et les vignes, les quelque 800 écoliers des trois communes de Crans-Montana se sont aventurés en plaine, dans la zone protégée du Parc naturel régional Pfyn-Finges. Une équipe d’animateurs spécialisés ont organisé des excursions adaptées à chaque tranche d’âge. En l’espace de 7 kilomètres, le Rhône sauvage et le Bois de Finges offrent un terrain d’observation extraordinaire, avec une variété impressionnante de biotopes et de paysages. Comme l’explique Armin Christen, responsable éducation et environnement du Parc : « Le but est que les enfants plongent dans ce lieu avec leurs 5 sens pour y vivre des expériences et apprendre à contempler ce qui les entoure. »



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