Nameless : trois noms pour une rencontre
Une Fender Stratocaster blanche. La batterie plutôt que le piano. Un groupe de rock psychédélique. Vincent, Dimitri et Dominic donnent le ton : ils veulent juste jouer de la musique.
Ils s’assoient côte à côte dans le canapé du Spot, resto-bar offrant un panorama inspirant sur le lac Grenon et qui les a accueillis l’été dernier. Lara, leur mascotte canine et câline, passe de l’un à l’autre. Et le « riff » commence. « J’étais à Sion dans un magasin de musique pour acheter un métronome. Je vois un type qui teste une Fender Stratocaster blanche. On parle. On est tous les deux fans de Jimi Hendrix. On a les mêmes goûts musicaux. On décide de jouer ensemble », résume Vincent Alberti en évoquant sa rencontre avec Dimitri Polidano. Le duo de guitaristes se dit que ce serait quand même mieux d’avoir un batteur dans leur groupe…
Quelques jours plus tard, Vincent croise Dominic Dubois qui joue au baby-foot au New Pub de Crans-Montana. Il fait une heureuse fausse note en ne reconnaissant pas un morceau de Johnny Cash qui passe en fond. « Vincent m’a fait la remarque, je lui ai demandé ce qu’il en savait. Il m’a répondu qu’il était guitariste. » Dominic, lui, a appris le piano à 6 ans quand il vivait à Hong Kong. Il n’aimait pas ça. Sa mère insistant pour qu’il sache jouer d’un instrument, il choisit la batterie.
Le 24 février 2024, Nameless voit le jour. Une semaine après, le groupe de rock fraîchement constitué donne son premier concert à Sierre, à l’Aslec. « On a dû faire deux “ répètes ” ensemble et on y est allés », confie Vincent. Le culot dont il fait preuve pour promouvoir son groupe est autant touchant que sa manière de concevoir l’existence : en décalage assumé avec les impératifs carriéristes de la société actuelle.
Une approche que cet ex-plombier de 21 ans résidant à Mollens partage avec Dimitri, son aîné de dix ans. Le Kurt Cobain du groupe – au moins pour son irrésistible look – est aussi du style à aller là où le vent le mène. Après avoir bourlingué à travers le monde, il s’est laissé porter du côté du Haut-Plateau où ses grands-parents s’étaient installés il y a plusieurs années. Quant à Dominic, 29 ans, c’est son emploi de responsable du développement durable au Six Senses qui l’a conduit à Crans-Montana.
D’UNE MÊME VOIX
S’ils s’amusent de leur destinée atypique à coup d’anecdotes délirantes dans le pur style improvisé de leurs explorations musicales, les trois jeunes n’en possèdent pas moins une qualité essentielle à la création artistique : l’authenticité. D’une même voix, ils parlent de fréquence musicale, d’énergie dégagée, d’émotion ressentie. Et là, finies les envolées lyriques, le discours se fait plus grave, plus investi.
Nameless, c’est avant tout un partage. Celui de trois garçons qui se sont mis ou remis à la musique pour donner du rythme à leur quotidien. Avec une prédilection pour le rock psychédélique des années 60-70. Et une réussite communicative. Le groupe, Vincent en tête, a son fan’s club : des filles, bien sûr, mais aussi la famille, fidèle à la dizaine de concerts déjà donnés dans la région. Et ce n’est que le début !
Plus d’infos : instagram : @i.am.namelessss
Légende photo : Réunis par la musique, Vincent, Dominic et Dimitri forment Nameless. Un nom qui en dit long sur l’approche décalée du groupe qui a déjà plusieurs dates de concerts en station pour 2025. © Luciano Miglionico