Le boss décontracté de Vail Resorts
Pete Petrovski se sent bien à Crans-Montana. Arrivé du Colorado à la fin du mois d’août, le nouveau directeur des remontées mécaniques a vite pris ses marques. Il se dit enthousiaste à l’idée de vivre un premier hiver dans la région.
Comment vous sentez-vous chez nous ?
La communauté est très accueillante et je suis ravi de rencontrer les différents acteurs de la destination. Quant aux collaborateurs, ils sont investis à fond dans le projet, je suis chanceux. J’ai d’abord été enthousiasmé par la station et son dynamisme. Il y a des événements tous les week-ends et j’ai déjà participé à plusieurs d’entre eux. Il y a aussi les montagnes majestueuses. C’est très excitant et je me réjouis beaucoup de cet hiver.
Pourquoi Vail Resorts a choisi de racheter les remontées mécaniques de Crans-Montana ?
La réponse est plutôt : pourquoi pas ? La stratégie du groupe est cette expansion à l’échelle mondiale. L’Europe a plus de skieurs que n’importe quel autre continent. Avoir une telle opportunité avec une station comme Crans-Montana à la culture du ski incroyable, c’est vraiment rare. Nous avons sauté sur l’occasion.
Vous avez annoncé vouloir investir 30 millions ces cinq prochaines années dans la station. Quelles sont les priorités ?
Nous avons déjà acheté quarante-trois nouvelles machines pour l’enneigement mécanique. Ce sont les meilleures sur le marché. Elles consomment moins d’énergie, moins d’eau et assurent un revêtement optimal pour nos clients. Elles répondent aussi aux exigences des courses de ski. Nous avons investi dans nos restaurants, le nettoyage de nos infrastructures ou encore dans nos systèmes d’information ou de protection des données. Nous nous laissons une année pour observer. Crans-Montana est une station unique et doit le rester. Mon job n’est pas d’arriver et de tout changer sans raison.
Si je vous dis que c’est peu de choses pour les habitués de la station. Que répondez-vous ?
Je leur demanderais d’être patients. Nous sommes là sur le long terme. Vail Resorts n’a jamais revendu l’une de ses acquisitions, et ça ne va pas changer avec Crans-Montana. Nous voulons d’abord prêter attention à la culture et à la communauté locales, ainsi qu'aux besoins locaux, avant de définir de nouvelles priorités.
Avec l'Epic Pass permettant de skier dans des stations sur plusieurs continents, y aura-t-il vraiment des clients américains ?
C’est presque le même temps de trajet pour nos abonnés de l'Est des États-Unis pour aller en Europe ou dans des stations de la Californie, du Colorado ou de l’Utah. Et quand ils arrivent en Suisse, tout est simple en transports publics. De quoi séduire notre clientèle américaine.
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ATTACHES FAMILIALES J’ai toujours cette voiture miniature sur mon lieu de travail. Mon fils l’a oubliée dans mon bureau il y a longtemps. Ça me rappelle de bons souvenirs lorsque mes trois enfants étaient plus jeunes. Ils me manquent, même s’ils sont grands maintenant. Je vais retourner régulièrement les voir aux USA et ils viendront à Crans-Montana pour Noël avec ma femme.
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LE SKI DE LONGUE DATE J’ai commencé le ski à sept ans. J’ai été prof quand je suis devenu papa, puis manager d’une école de ski, pour enfin travailler pour Vail Resorts. La chaussure de ski représente quelque chose qui me passionne, mais elle m’a également donné beaucoup d’opportunités dans ma vie et m’a permis d’exercer une activité que j’aime vraiment.
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GOLF PASSION J’adore jouer au golf. C’est le premier putter de qualité que j’ai acheté. Aujourd’hui, c’est une passion que je pratique avec ma femme et mon fils. Avant de venir à Crans-Montana, je savais que l’Omega European Masters avait lieu ici, puisque j’en avais parlé avec un ami proche qui est le directeur du Beaver Creek Golf Club.
Légende photo : Pete Petrovski © Luciano Miglionico