
Un chef de service bien dans ses baskets
Un chef de service bien dans ses baskets
Jean-Yves Rey pilote la gestion de toutes les infrastructures communales dédiées aux sports et aux loisirs. Son service fournit aussi un soutien logistique aux événements, pas moins de 173 l’an passé. Un défi à la hauteur de ce coureur de fond.
Depuis le début de l’année, Crans-Montana Exploitation (CME) est devenu le Service des sports et loisirs. Qu’est-ce qui change ?
Hormis la carte de visite, rien ne change. Même si la marque CME était connue au niveau local, sa dénomination prêtait à confusion à l’extérieur. On ne comprenait pas immédiatement qu’elle était liée à une activité de Association des communes de Crans-Montana. La volonté politique a été de lui donner une enseigne plus claire, associée à la notion de service.
Vous avez la responsabilité d’une quarantaine d’infrastructures, de plus de 500 km de sentiers pédestres et VTT, et de multiples collaborations événementielles sur les trois communes. Comment vous organisez-vous ?
Ce qui caractérise ce service, c’est qu’on peut toujours faire plus, cela ne s’arrête jamais. Je reçois une centaine de coups de fil par jour et plus de 3000 e-mails par année. Cela demande de fixer des priorités et de distribuer le travail à faire de manière efficace entre les équipes, 20 à 50 collaborateurs selon les périodes. Par exemple, pour les dernières épreuves de Coupe du monde de ski, nous avons effectué 248 tâches différentes. Dans mon rôle, c’est important de garder l’esprit clair et serein, de viser le résultat sans se noyer dans les détails. J’ai une seule vision, celle de la satisfaction du client et de la population.
L’enveloppe d’investissement s’élève à environ 10 millions de francs par année. Pour quels projets sera-t-elle utilisée en 2025 ?
J’en citerai trois. La création d’un très beau chemin d’un kilomètre entre Mollens et Cordona (Le Coudry), la réfection de la place de piquenique de Chermignon et la préparation du parcours VTT pour les Championnats du monde, événement pour lequel nous aurons beaucoup d’autres tâches à gérer.
Avant l’événement mondial de VTT, vous allez soutenir une autre manifestation cycliste, le Graaalps. Comment se présente cette 2e édition ?
Cette année, les cyclistes partent de Crans-Montana pour rejoindre Mandelieu-La Napoule. Le vélo de type « gravel » est un phénomène nouveau et cette course de 800 km a besoin de temps pour se faire connaître, mais l’objectif de 150 participants est déjà presque atteint. L’épreuve a été améliorée et deux parcours plus courts seront proposés au départ de Turin et de Cunéo.
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LES PIEDS SUR TERRE Avec le temps, les baskets se sont transformées en chaussures de montagne. Je m’entraîne moins et ne participe plus qu’à deux ou trois courses par an. Cet été, je ferai Sierre-Zinal pour la 32e fois. Partir sur les sentiers me ressource, je suis seul avec moi-même, c’est un moyen de me recentrer. J’aime les coins sauvages et les sons de la nature.
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FASCINATION DES ABEILLES Je possède quatre ruches à Trionnaz. Mes abeilles ne produisent pas beaucoup, mais elles ont la plus belle vue du Valais ! Leur organisation et leur intelligence sont fascinantes. Je prends des cours d’apiculture pour m’améliorer, j’ai encore beaucoup à apprendre. Comme je suis allergique aux piqûres, je suis toujours hyper bien protégé.
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L’AMOUR DU PATRIMOINE Je collectionne les vieux livres sur le Valais des années 1850-1950 et les anciennes cartes topographiques. J’ai besoin de savoir d’où je viens et où je vais, de transmettre l’héritage reçu. Les chemins de nos ancêtres étaient des voies de communication intéressantes et utiles, j’essaie de les réhabiliter, comme celui reliant Vermala à la pente de la Nationale.
Légende photo : Jean-Yves Rey © Luciano Miglionico