Crans-Montana : la destination qui fait du bien

Dès ses débuts, Crans-Montana s’est forgée une réputation de villégiature bénéfique pour la santé. Les offres liées au bien-être attirent autant la clientèle touristique que locale. Exemples avec Élodie Richard, Béatrice Boucher et Myriam Hernandez qui ont fait du cadre naturel leur bureau.

Peu de pollution, pas d’embouteillages… Crans-Montana se prête à une hygiène de vie parfaite. » Il est vrai qu’en parcourant les rues de la station, véritable ville à la montagne, on y retrouve tous les atouts de la vie citadine, sans les inconvénients. Élodie Richard, 44 ans, affectionne Crans-Montana depuis son enfance. Il y a onze ans, le paradis de ses grands-parents est devenu pour cette Française d’origine son lieu de résidence. C’est là qu’elle a ouvert en janvier 2024 Oléa, un cabinet lui permettant d’exercer son activité de nutritionniste aux côtés de coachs sportifs.

Le métier d’Élodie Richard est étroitement lié à son expérience personnelle. En 2016, on lui détecte un cancer du  système lymphatique de stade 4. Ses chances de survie sont très faibles. « Mais je me suis dit : tant que j’ai du souffle, je me bats », confie la jeune femme, mère de deux filles. Elle décide alors de suivre une formation médicale, tout en revoyant la manière de se nourrir.

Couplé aux traitements et à un mental d’acier, ce rééquilibrage alimentaire s’avère salvateur pour Élodie, qui finit par guérir de son cancer. « La maladie n’est pas qu’une fatalité, analyse-t-elle. L’hygiène de vie compte et la santé commence dans l’assiette. »

La nutritionniste s’attache aujourd’hui à transmettre cette approche, à travers des programmes personnalisés sur le long terme. « J’aime travailler en prévention, explique-t-elle. Je veux que les gens agissent avant qu’on ne leur annonce une mauvaise nouvelle. »

UNE LONGUE TRADITION

Le travail d’Élodie Richard s’inscrit dans une longue tradition de bien-être cultivée sur le Haut-Plateau. Prévenir les maladies, les soigner, goûter à une alimentation saine et locale, s’immerger dans la nature, pratiquer un sport : la santé fait partie de l’ADN de Crans-Montana depuis ses origines. La station voit en effet dès la fin du XIX^e siècle des malades venir se soigner au soleil et au bon air. Parallèlement à l’essor de l’activité touristique, le premier hôtel est inauguré en 1893 et un premier sanatorium est construit en 1899. D’autres suivront ainsi que plus tard, des cliniques encore en activité. Si le tourisme est aujourd’hui plus visible que l’offre médicale, la frontière entre les deux domaines n’est pas totalement hermétique.

Professeure de yoga depuis vingt ans, Myriam Hernandez a fondé en 2018 Yogachic, qui propose du coaching, des cours privés et des cours collectifs. Cette polyglotte assure régulièrement des cours dans de grands hôtels de la station, comme le Crans Ambassador ou le Chetzeron. « J’ai une clientèle fidèle et variée, de tout âge, qui a souvent été déjà éprouvée dans sa santé », analyse-t-elle. Son goût pour les montagnes l’a poussée à développer des séances de yoga en plein air, qu’elle couple à d’autres activités au fil des saisons. Autre proposition originale : l’Urban Yoga, des exercices incluant les éléments urbains (escaliers, poteaux, bancs…). « C’est nouveau, différent et fun, et ces cours ont beaucoup de succès », constate-t-elle.

Depuis près de deux ans, Élodie Richard collabore quant à elle avec l’hôtel Guarda Golf. « Avant la venue du client, je lui propose une anamnèse par téléphone. Puis, je demande au chef de concocter des menus sur mesure. À la fin du séjour, qui dure au minimum trois jours, je donne au client les indications pour continuer ce programme chez lui. »

AUSSI DANS LES VILLAGES

Béatrice Boucher s’est également tournée vers le domaine du bien-être à la suite d’ennuis de santé. Cette ancienne directrice d’une discothèque de Crans-Montana trouve désormais son bonheur dans l’enseignement du yoga. Elle propose des cours dans quelques hôtels de la station, ainsi qu’à la salle bourgeoisiale de Montana-Village, où une clientèle majoritairement locale est accueillie chaque semaine. « Avec les gens du pays, une relation se crée, car ils sont présents toute l’année », explique cette Bretonne d’origine. Dès qu’elle le peut, Béatrice les emmène en extérieur. « Apporter une thérapie qui fait du bien dans un cadre qui fait du bien, quoi de mieux ?, interroge-t-elle. Jamais je ne me lasserai de cette vue. » À Crans-Montana, que l’on y soit résident ou de passage, le bien-être commence en ouvrant les yeux.

Légende photo : Grâce à un cadre naturel exceptionnel, la destination bénéficie d’atouts indéniables pour attirer les professionnels de la santé et les hôtes à la recherche de bien-être.