Action de prévention spectaculaire

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Hors murs

Action de prévention spectaculaire

Les élèves de la 3e du CO de Crans-Montana ont participé à une journée de sensibilisation aux accidents de la route. Clou du programme : une démonstration de désincarcération, menée de main de maître par les feux bleus des trois communes.

 

En juin dernier, les feux bleus des trois communes ont mis sur pied une journée de sensibilisation interactive au Centre Secours Incendie de Crans-Montana. Le matin, les 63 élèves de la 3e du CO (11H) ont tourné entre trois ateliers pratiques. Les policiers ont montré, à travers un cas réel, les lourdes conséquences d’un accident dû à l’alcool. De leur côté, les pompiers ont présenté la caserne et certaines interventions techniques, comme le levage d’un véhicule. Enfin, les secouristes du 144 ont enseigné les gestes qui sauvent face à un malaise cardiaque. « Au moment où ils finissent leur scolarité obligatoire, c’est notre devoir de les alerter au sujet de leurs responsabilités et des risques qu’ils encourent sur la route », estime l’enseignant Michel Rey.

Sauvetage en direct

La simulation d’accident organisée l’après-midi a marqué les esprits. « Vous êtes témoin de cette collision entre deux véhicules. Que faites-vous ? » Micro en main, le commandant-adjoint de la police intercommunale Christian Labalette commente les interventions des secours en temps réel. L’un des conducteurs ne portait pas sa ceinture, il a une blessure au front et ne sent plus ses jambes. Toute l’opération va consister à l’extraire du véhicule sans qu’il bouge la tête, ce qui pourrait lui être fatal.

Sous les ordres du chef ambulancier, une dizaine de pompiers s’affairent pour découper le toit de la voiture accidentée. Les jeunes spectateurs ébahis observent ce ballet millimétré, qui exige force et délicatesse. Il faudra plus d’une heure pour le tirer de là sans dommage.

Au moment des questions, les élèves restent sans voix. Le spectacle auquel ils viennent d’assister ne pouvait mieux illustrer les conséquences d’un accident et le quotidien des acteurs des secours. Sans aucun doute, ils se souviendront de cette journée.

Légende photo : Les exercices pratiques et le contact avec les spécialistes ont plus aux élèves. ©Maxime Aliaga

Les impressions des élèves

«J’ai été choquée par le témoignage de cet homme qui s’est retrouvé tétraplégique suite à un accident dû à l’alcool et qui paie encore des factures vingt ans après…» Rahel

«Une bonne piqûre de rappel au niveau de la prévention : toujours demander aux parents de venir nous chercher après une soirée arrosée ! Je ne savais pas à quoi ressemblait une désincarcération, c’est impressionnant.» Anaëlle

«C’était cool de découvrir les outils des pompiers, comme ce coussin gonflable qui peut soulever 46 tonnes et les pinces spéciales pour la désincarcération. On a même pu les essayer !» Jagoda

«J’ai appris plein de choses sur le fonctionnement des secours. Le commentaire de leur action en direct était très intéressant. On ne se rend pas compte de tout ce qui est organisé pour sauver une vie !» Daichi

LA CHAÎNE DE SAUVETAGE SE DÉPLOIE SOUS LES YEUX DES ÉLÈVES DU CO

Que faire si l’on est témoin d’un accident ? Et que font la police et les secours pour sauver des vies ? Pour répondre à ces questions, les responsables des feux bleus des trois communes ont simulé une intervention grandeur nature dans le cadre d’une journée d’éducation routière le 20 juin 2023. L’occasion de montrer les coulisses d’une coordination bien rodée.

Ils se retrouvent régulièrement sur les routes pour sauver des vies tout au long de l’année. Mais c’est la première fois que les feux bleus des trois communes organisaient une démonstration publique de leur travail pour sensibiliser les élèves de 3e du Cycle d’orientation de Crans-Montana. « Cette journée aurait dû avoir lieu en 2020, mais la crise sanitaire est passée par là, et il nous a fallu du temps pour la réorganiser. Nous avons réussi à montrer la réalité du travail des secours, et peut-être même suscité des vocations! », se réjouit Jean-Marc Bugnon, chargé d’éducation routière de la police intercommunale.

Pour ces jeunes qui sont sur le point de quitter l’école obligatoire, ils ont imaginé une collision entre deux véhicules, avec deux blessés, dont l’un nécessitait une désincarcération. L’intervention des secours se déroule habituellement à l’abri des regards. À l’occasion de cette démonstration, les intervenants feux bleus ont dévoilé toutes les étapes d’une gestion d’accident, de l’appel au 144 jusqu’au nettoyage de la chaussée. Les actions ont été commentées en direct par le commandant adjoint de la police intercommunale Christian Labalette. Une fois l’alarme donnée, les policiers municipaux et les secouristes de proximité (first responders) arrivent les premiers sur les lieux. Suivent les pompiers avec leurs véhicules et équipements de désincarcération, puis l’ambulance avec le médecin. L’exercice aura duré un peu plus d’une heure. Dans la réalité, selon le type d’accident et de terrain, ce genre d’opération peut prendre plusieurs heures. Après les impressions des élèves (dans l'article), voici celles des acteurs du jour.

  1. Christian Labalette
    Commandant adjoint de la police intercommunale

    Cette mise en situation était dans la suite logique des cours de prévention routière dispensés tout au long de la scolarité. Au moment de quitter l’école, ces jeunes doivent être au courant de leurs devoirs et responsabilités en cas d’accident, réaliser ce qui peut arriver et éviter les dérapages.

  2. David Vocat
    Commandant du service du feu CSI Crans-Montana

    C’est grâce à toutes ces personnes qui s’engagent dans la chaîne des secours qu’on arrive à sauver des vies. Les jeunes ont pu voir comment cela fonctionne et prendre conscience des conséquences d’une conduite sans ceinture de sécurité. Je pense que ce qu’ils ont vu et expérimenté aujourd’hui restera gravé dans leur tête.

     

  3. Kevin
    Ambulancier

    Je ne m’attendais pas à un tel intérêt de la part des jeunes pour notre métier. Ils nous ont posé plein de questions, comme la conduite en urgence et la formation à acquérir pour devenir ambulancier. Ce fut une journée très constructive!

  4. Dov
    First responder 144

    C’était l’occasion de montrer notre travail, qui est peu connu. Comme secouristes bénévoles de proximité, nous arrivons en premier sur les lieux avec la police. Nous devons surveiller et stabiliser l’état du patient, mais aussi lui assurer du confort et de la sécurité en attendant une aide sanitaire plus importante.

  5. Céline
    First responder 144

    C’était une bonne expérience, qui a aussi fait office d’exercice. On n’a jamais fini de voir et de revoir les bons gestes. Aujourd’hui, je tenais le rôle de « l’écureuil », qui consiste à soutenir et stabiliser la tête du blessé pendant toute la durée de la désincarcération. Le défi est de rester calme et de maintenir un contact rassurant avec le patient.



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