Rafal Hys,  un surdoué  qui s’ignore

Rafal Hys, un surdoué qui s’ignore

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Rafal Hys, un surdoué qui s’ignore

Début 2000, après seulement trois ans d’études, il terminait avec succès deux cursus universitaires tout en dirigeant sa start-up en parallèle. Rafal Hys brouille les pistes, sauf quand il défend la promotion économique de la région.

Délégué à la promotion économique de l’ACCM depuis avril 2018, vous prônez un développement basé sur le marketing territorial, qu’entendez-vous par là ?

Il s’agit d’utiliser les atouts de la destination pour amener des entreprises florissantes à s’implanter chez nous et contribuer au développement de l’ensemble de la région. Le premier hôtel a instauré un marketing territorial lié au tourisme. Les clients sont venus pour notre panorama et notre climat. L’image de la station a changé, comme elle a changé avec le marketing territorial médical apparu avec un autre poumon économique, celui des cliniques. Aujourd’hui, nous misons sur l’innovation et la technologie.

Cette nouvelle image prend racine dans un terreau identique à celui qui a fait de Crans-Montana une station touristique et de santé ?

Exact. Pour motiver les entreprises à forte valeur ajoutée à choisir Crans-Montana plutôt que Zürich, Londres ou la Silicon Valley, on utilise le même pot de miel : un environnement exceptionnel. Entrepreneurs, investisseurs et décideurs sont mis en relation. Ils disposent des facilités d’un grand centre, mais avec une qualité de vie supérieure. Séduits par notre offre, ils vantent la région à l’extérieur en incitant d’autres à suivre leur exemple.

Combien d’entreprises avez-vous déjà convaincues ?

Cinq ou six et autant sont en cours d’établissement. Ce sont toutes des références dans leur domaine comme RayShaper. Cette société, qui a ouvert son second bureau au Steffany début juin, produit des caméras de très haute définition et développe des modèles de détection de la température à distance. Avec la Covid-19, on imagine son potentiel !

Sur quels axes prioritaires repose votre stratégie de démarchage ?

Notre territoire étant limité, nous visons des start-up avec un management senior qui proposent des produits ou des services issus de la recherche d’où les partenariats établis avec l’EPFZ, l’EPFL, la HES-SO ou encore l’École des Roches *. Après la création d’un incubateur dédié à l’hospitalité hôtelière, nous démarchons activement des acteurs de l’industrie des techniques médicales (MedTech).

  1. L’ÉCONOMIE
    L’ÉCONOMIE

    J’ai passé ma maturité aux Creusets en économie, mon premier choix de carrière. En même temps… j’étais un geek en privé (sourires). Plutôt que la finance, c’est la macroéconomie qui m’intéresse pour la vision globale qu’elle implique. Et aussi pour la variété qu’elle offre en concernant des acteurs différents appelés à fonctionner au sein d’un écosystème identique.

  2. L’INFORMATIQUE
    L’INFORMATIQUE

    Inscrit en systèmes d’information à l’Uni de Genève, je suivais les cours HEC en parallèle. Je passais 12-15 examens par session. À côté, j’avais ma start-up qui m’a servi de thème pour mes mémoires. Grâce à mes deux diplômes, j’ai fait du Consulting chez JP Morgan, de l’informatique chez Philipp Morris ou encore du Business Development pour BearingPoint.

  3. L’HUMANISME
    L’HUMANISME

    « LE » livre que je relis toujours. En dehors de l’humain, tout n’est que jeu vidéo. Après avoir beaucoup voyagé dans des fonctions et entreprises différentes, je suis revenu à Crans-Montana à la quarantaine avec l’envie de m’investir pour la communauté. Je m’efforce de connaître où sont et où vont les individus et de faire se croiser leurs chemins.



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