Le golf dans la peau

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Le golf dans la peau

« La différence entre le possible et l’impossible se trouve dans la détermination. » Cette pensée de Gandhi est la devise de la jeune golfeuse Tiffany Arafi. La ténacité et le talent ont propulsé cette attachante ambassadrice de Crans-Montana au plus haut niveau du golf européen.

Vous faites briller les étoiles du Valais dans le monde du golf international. Un rôle d’ambassadrice ?

Oui, c’est un honneur d’être ambassadrice des sports d’été de Crans-Montana au côté de Jolanda Neff, championne de VTT. Sur mon sac de golf figure le logo de mon club. Dans mes voyages, à l’étranger, beaucoup le reconnaissent. Une notoriété due à l’Omega l’European Master et qui me réjouit pour cette région que j’aime.

Comment est née votre vocation pour le golf ?

Ma famille possède un appartement à Crans. Tout a commencé, ici, dans cet endroit idéal pour vivre le golf. J’adore ce sport et j’aime la compétition. Junior, j’ai rejoint l’élite suisse. Puis, je me suis inscrite dans une université américaine, un passage obligé, à mon sens, pour progresser.

Aviez-vous un plan de carrière et envisagé qu’un jour vous deviendriez professionnelle ?

Je suis perfectionniste et organisée pour atteindre mes objectifs. Ainsi, j’ai choisi la Costal Carolina University parce que Dustin Johnson, mon idole qui a été No 1 mondial, a fréquenté cette école. Mais il est vrai que mon accession au Ladies European Tour (LET), soit au circuit professionnel, l’an passé, a été une surprise.

Votre parcours n’a pas été une ligne droite. À 18 ans, vous avez surmonté un souci de santé, la sclérose en plaques ?

Oui, un matin, je ne sentais plus mes jambes. Ce diagnostic a été douloureux. Grâce au traitement, je me sens mieux, même si les médicaments provoquent de la fatigue. Paolo Quirici, le meilleur golfeur suisse, lui-même diabétique, m’a beaucoup aidée dans cette épreuve en m’expliquant comment il avait géré son problème.

Le mental joue un rôle primordial dans le golf. Comment le gérez-vous ?

Il est vrai que plus de 50 % de la performance dépend du mental. J’utilise la visualisation. J’essaie d’apprivoiser l’environnement : les pas dans l’herbe, le chant des oiseaux, la beauté des paysages… De quoi connecter mon cerveau vers le bien-être et la joie. Cet état d’esprit diminue le stress et prédispose à bien jouer.

Vos prochains objectifs ?

Après une première saison d’apprentissage, cette année 2024, je dois m’affirmer. Jusqu’ici j’ai obtenu de bons résultats en compétitions. Mon objectif est de conserver ma carte pour le LET et de participer, un jour, aux JO.

  1. TALISMAN PORTE-BONHEUR
    TALISMAN PORTE-BONHEUR

    Les golfeurs portent souvent, dans leur sac au côté des clubs, un objet auquel ils sont très attachés. Mon talisman, c’est cette splendide pierre précieuse offerte par ma maman. Elle m’accompagne partout. Dans ce sport, on voyage beaucoup et on se retrouve seul. Cette pierre, c’est un porte-bonheur qui me protège et me relie à ma famille.

  2. BIEN-AIMÉ FER 7
    BIEN-AIMÉ FER 7

    C’est mon club fétiche. Il m’a permis de fêter trois fois un « hole in one » (trou en un seul coup) lors de compétitions ! Ce fer 7 me met en confiance. Sur un par 4, il permet souvent d’atteindre le green en deux coups et de se trouver en situation idéale pour le putt afin de réaliser un bon score.

  3. SÉSAME PROFESSIONNEL
    SÉSAME PROFESSIONNEL

    Cette pancarte est l’aboutissement d’un rêve. Elle atteste que je suis devenue une golfeuse professionnelle. Lors de l’impitoyable tournoi de la Q-School, j’ai terminé au 13e rang. Une performance qui m’a permis d’intégrer le Ladies European Tour au début 2023. Résultat d’années de travail et d’efforts qui me permettent de vivre de mon sport.



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