Fière de son golf «mythique»

Jeune talent du Golf-Club Crans-sur-Sierre, Julie Foinant s’entraîne avec l’élite junior de Swiss Golf à côté de ses études au collège. À 15 ans, elle se passionne pour les défis techniques et stratégiques d’un sport bien plus exigeant qu’il n’y paraît.

Julie Foinant arpente les fairways du Haut-Plateau avec l’aisance d’une châtelaine qui ferait visiter son domaine. En chemin, elle salue la tenancière de la buvette, reconnaît au loin la silhouette d’un champion zurichois, s’arrête pour évaluer le swing d’un amateur en action. Pendant l’été, c’est elle qui conduit la voiturette qui fait la navette entre le club-house et la place d’entraînement.

Ce golf, c’est son refuge et sa fierté. « Au départ des tournois, lorsque le nom de mon club est annoncé, j’ai toujours droit à des exclamations d’admiration autour de moi. J’ai une chance incroyable d’appartenir à ce golf mythique, que tout le monde nous envie ! »

Elle a beau naviguer entre Sion et Sierre pour ses entraînements avec Swiss Golf, c’est ici que la Lensarde préfère jouer. Elle aime savourer le parcours en solitaire. Quatre heures en tête à tête avec elle-même, pour exercer ses coups et sa confiance. « Le golf, c’est 70 % mental, 30 % physique. Il faut savoir gérer son stress et ne jamais céder au découragement », rappelle l’adolescente.

La saison passée, elle a réussi l’exploit de baisser son handicap de 20 à 9 et de décrocher une 4e place au Championnat suisse. « Ce qui me plaît, c’est cette combinaison de technique et de stratégie. Il faut beaucoup d’entraînement pour acquérir le bon feeling. » Assister à l’Open de Golf lui permet d’observer et d’apprendre des meilleurs. En 2022, elle a même été invitée à se mesurer à des professionnels lors de l’événement « Beat the pro ».

UN SPORT INCOMPRIS

Pendant la saison des compétitions, Julie cumule vingt heures d’entraînement par semaine. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir réussi haut la main sa première année de collège à Sion. Comme jeune talent, reconnue par Swiss Olympic, elle peut quitter la classe pour ses obligations sportives. Ses camarades la chambrent au sujet de « ce sport de vieux et de riches, si on peut appeler ça un sport… ». Julie rit volontiers de ces a priori. « Ils ne se rendent pas compte à quel point la préparation physique est exigeante ! »

Julie rêve de faire son université aux États-Unis, en Floride de préférence, pour l’ambiance cool et les possibilités d’allier sport et études. Et aussi parce que sa joueuse favorite, Nelly Korda, est Américaine. Envie de l’imiter plus tard ? « Je n’ai pas l’intention de devenir pro. Un métier intéressant dans le domaine du droit ou de l’économie, avec un super golf à côté de chez moi pour garder le niveau… Ce serait parfait ! » 

Légende photo: En 2022, la Lensarde a décroché une 4e place au Championnat suisse et participé à l'événement "Beat the pro" à l'Open. ©Luciano Miglionico